Le droit des locataires et propriétaires est en constante évolution, afin de répondre aux besoins changeants de la société et d’assurer un équilibre entre les droits et obligations des deux parties. Dans cet article, nous passerons en revue les principales évolutions législatives et jurisprudentielles qui ont marqué ce domaine ces dernières années, tout en vous fournissant des conseils pratiques pour naviguer au mieux dans cet environnement juridique complexe.
Les nouvelles mesures législatives en faveur du logement
Plusieurs lois récentes ont apporté des modifications substantielles aux règles régissant les rapports locatifs. Parmi celles-ci, on peut citer la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) du 23 novembre 2018, qui a notamment instauré :
- la possibilité pour les bailleurs de conclure des baux «mobilité» pour une durée réduite (1 à 10 mois), destinés à faciliter la mobilité professionnelle ou l’accès à un premier logement ;
- l’encadrement renforcé des locations meublées touristiques type Airbnb, avec l’obligation pour les plateformes de vérifier que les annonces respectent bien la réglementation locale ;
- la simplification de certaines procédures d’éviction pour impayés, afin d’accélérer le recouvrement des loyers dus et faciliter la relocation des logements vacants.
La loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme Rénové) du 24 mars 2014 a quant à elle introduit :
- la garantie universelle des loyers (GUL), qui permet aux locataires de bénéficier d’une aide financière en cas d’impayés, sous certaines conditions ;
- l’encadrement des loyers dans les zones tendues, avec un plafonnement des augmentations annuelles ;
- la création du contrat type de location, qui impose aux bailleurs de fournir un certain nombre d’informations obligatoires et de respecter des clauses minimales pour protéger les droits des locataires.
Les évolutions jurisprudentielles marquantes
Au-delà des textes législatifs, la jurisprudence joue également un rôle essentiel dans l’évolution du droit des locataires et propriétaires. Parmi les décisions récentes ayant eu un impact significatif sur ce domaine, on peut citer :
- la reconnaissance par la Cour de cassation, en septembre 2018, du droit pour un locataire victime d’un trouble anormal de voisinage (bruits excessifs, nuisances olfactives…) d’obtenir une indemnisation de son préjudice ;
- le rappel par la même Cour, en juin 2020, que le bailleur doit justifier précisément les réparations locatives qu’il impute au locataire à l’issue du bail, sous peine de se voir refuser leur prise en charge ;
- la décision du Conseil d’État, en novembre 2017, d’annuler partiellement l’encadrement des loyers instauré par la loi ALUR à Paris et Lille, au motif qu’il devrait s’appliquer à l’ensemble des communes situées dans les zones tendues.
Les conseils pratiques pour locataires et propriétaires
Afin de sécuriser au mieux vos relations locatives et de veiller au respect de vos droits et obligations respectifs, voici quelques conseils :
- Pour les locataires :
- vérifiez que le bailleur vous remet bien un dossier de diagnostic technique (DDT) complet avant la signature du bail, comportant notamment le diagnostic de performance énergétique (DPE), le constat des risques d’exposition au plomb (CREP) ou encore l’état de l’installation intérieure de gaz et d’électricité ;
- prenez connaissance des clauses du contrat type de location et n’hésitez pas à contester celles qui seraient abusives ou illégales ;
- en cas d’impayés, sollicitez rapidement l’aide juridictionnelle ou la garantie universelle des loyers pour éviter une situation d’endettement excessif.
- la reconnaissance par la Cour de cassation, en septembre 2018, du droit pour un locataire victime d’un trouble anormal de voisinage (bruits excessifs, nuisances olfactives…) d’obtenir une indemnisation de son préjudice ;
- le rappel par la même Cour, en juin 2020, que le bailleur doit justifier précisément les réparations locatives qu’il impute au locataire à l’issue du bail, sous peine de se voir refuser leur prise en charge ;
- la décision du Conseil d’État, en novembre 2017, d’annuler partiellement l’encadrement des loyers instauré par la loi ALUR à Paris et Lille, au motif qu’il devrait s’appliquer à l’ensemble des communes situées dans les zones tendues.
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En synthèse : des évolutions législatives et jurisprudentielles majeures
Au cours des dernières années, le droit des locataires et propriétaires a connu des évolutions importantes tant sur le plan législatif avec les lois ELAN et ALUR que sur le plan jurisprudentiel à travers diverses décisions des tribunaux. Ces changements visent à améliorer l’accès au logement, renforcer la protection des parties prenantes et assurer un meilleur équilibre entre leurs droits et obligations. Il est essentiel pour les locataires et propriétaires d’être informés de ces évolutions afin de défendre au mieux leurs intérêts dans le cadre de leurs relations locatives.
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